Alain Croubalian est un voyage à lui tout seul. De la période punk suisse années quatre-vingt avec les Maniacs à aujourd'hui avec les Dead Brothers c'est tout un monde qui se déroule pour parler de cultures, de territoires, d'identité, d'histoire, mais aussi de théâtre et de rock'n'roll…
Sous un soleil de plomb de juin 2014, à quelques pas du Zoo de Bâle, mais du côté de Bâle-Campagne, cet entretien fait le tour d'une pratique artistique à la veille de la sortie du nouvel album des Dead Brothers. Quelques années après nos rencontres avec les Maniacs, nous nous sommes retrouvés sur le plateau du théâtre de Freiburg im Breisgau. À cette occasion, nous avions parlé de théâtre, de danse, de différences culturelles dans le spectacle, de Schubert comme bluesman et bien sûr de l'Allemagne, de la Suisse et du chemin des Maniacs aux Dead Brothers. Avec les Dead Brothers, c'est toute une interrogation de notre rapport à la mort, mais surtout une remise à plat de nos histoires musicales. Tout un programme qui invite à la discussion…
Alors, Schubert est-il un bluesman ? Les Dead Brothers ont-ils un rapport avec les cafés mortels ? Quels rapports entre le rock'n'roll et le folklore européen ? Le théâtre est-il forcement mortellement nationaliste ? Mais pour commencer, il y a un sujet qui ne peut être contourné, c'est celui du rapport d'Alain Croubalian à la guitare…